Chers chasseurs,

Le projet d’arrêté ministériel fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD), anciennement « espèces classées nuisibles » vient d’être mis en consultation publique.

Cette consultation est ouverte du 15/06/2023 au 06/07/2023 minuit, vous pourrez y accéder en cliquant sur le lien suivant :

https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-pris-pour-l-application-de-l-a2864.html

Il est nécessaire de vous mobiliser de façon massive car les opposants à cet arrêté le feront aussi.

De manière générale, la FNC et les Fédérations des Chasseurs sont opposées à l’article 3 qui introduit la possibilité de « conditions limitatives de destruction » qui n’a pas fait l’objet d’un consensus lors du CNCFS et sont pour l’ajouts de 30 classements supplémentaires qui avaient été demandés par les préfets dans les départements et le maintien dans la liste des espèces classées.

Pour le Pas de Calais, le ministère malgré un dossier bien étayé n’ pas retenu le classement du putois alors que comme le stipule le ministère dans sa présentation de l’arrêté, il est nécessaire d’avoir 10 000 euros de dégâts et au moins 500 prélèvements par an. Hors la fédération des chasseurs du Pas de Calais a justifié  de 17 204 euros de dégâts sur la période et d’en moyenne 1 512 prises de putois par année. Il convient donc de classer l’espèce putois dans la liste des ESOD.

Lors de la consultation, il est nécessaire d’argumenter votre position. Vous trouverez quelques exemples ci-dessous :

« Les dégâts de ces espèces ne sont ni indemnisés, ni assurables, ni facilement évitables. Il ne reste donc qu’à les contenir par la régulation des effectifs des espèces en cause. »

« Ces espèces, notamment renard et mustélidés, sont essentiellement nocturnes et la chasse est interdite la nuit. »

« Pour la protection du gibier, la régulation doit se faire surtout en période de reproduction du gibier au printemps et la chasse est fermée à cette époque. »

« Les prédateurs et déprédateurs commettent des nuisances toute l’année, il faut donc intervenir à tout moment. »

« Les chasseurs sont les seuls à verser au débat des données locales, adaptées aux contextes locaux, les Associations de protection de la nature se contentent seulement de les contester. »

« L’équilibre prédateurs-proies nécessite l’existence de superprédateurs, or ceux-ci ont disparu dans nos écosystèmes et l’homme doit jouer ce rôle. »

« Ce n’est pas parce qu’une espèce est classée « ESOD » qu’elle sera effectivement régulée, partout et en tout temps. L’inscription sur les listes des « ESOD » n’est pas une obligation de faire, une obligation de réguler. C’est une simple autorisation administrative encadrée, au cas où…., là où régnait autrefois la liberté totale du particulier. »

« La règlementation est extrêmement précise, détaillée, voire même « pointilleuse ». »

« Les moyens utilisés sont tout simplement ceux qui marchent, qui solutionnent les problèmes. Ils sont aussi extrêmement réglementés. »

« Les synthèses internationales de toutes les études scientifiques expérimentales montrent qu’une régulation des prédateurs augmente la reproduction des proies de ce dernier »

« Les synthèses internationales de toutes les études scientifiques expérimentales montrent qu’une régulation des prédateurs augmente la reproduction des proies (sauvages) dans près de 80% des cas en moyenne. Sources : Côté et Sutherland, 1997 ; Smith et al. 2010 ; Fletcher et al. 2010 »

« Ces espèces sont très communes en France, présentes quasiment partout, et abondantes. Ça n’est pas parce qu’on ne les voit pas qu’il n’y en a pas. »

« Il a été scientifiquement montré que plus il y a de renards, plus il y a de cas humains d’échinococcose alvéolaire, maladie mortelle. Il faut donc contenir l’augmentation des populations de renards. »

« L’Echinococcose augmente dans les milieux urbains. »

« Le renard ne peut pas arrêter le développement d’une pullulation de campagnol dans ce type de paysage agricole. C’est l’effet de débordement : les prédateurs sont débordés par la masse sans cesse multipliée des campagnols, ils ne peuvent en manger plus que leur ration journalière »

« Les corneilles noires et les freux réalisent de gros dégâts à la période des semis.

Ces espèces n’ont pas de prédateur et leurs populations augmentent.

L’utilisation d’effaroucheur dans les semis déplacent le problème mais ne le résout pas. »

« Les corneilles noires qui sont omnivores sont également des prédateurs de la petite faune en période de nidification mais aussi sur les oisillons (passereaux), poussins (galliformes notamment) et certains jeunes mammifères (lapereaux, levrauts …). « 

« Le biotope offre peu d’espace aux espèces et les concentrent sur des zones de plus en plus petites ce qui surpondère l’effet de la prédation des renards et mustélidés dans les quelques haies qui subsistent ou bandes enherbées »

« Les populations de petites faunes ont considérablement baissé et ne peuvent plus accepter une hausse des effectifs de leurs prédateurs (au risque de totalement disparaître) d’autant que certains sont protégés (buse variable, chats …). »

Nous comptons sur votre mobilisation, pour le maintien de notre petit gibier naturelle

Cordialement en Saint Hubert

Votre fédération

Fédération des Chasseurs du Pas-de-Calais

Rue Victor Gressier
“La Fosse aux Loups”
BP 80091
62053 Saint-Laurent-Blangy cedex

Tél. : 03 21 24 23 59
Fax : 03 21 07 80 74